Mouvement 

Chrétien des 

Retraités

AMITIE - SPIRITUALITE - APOSTOLAT

Récollection à la Part-Dieu avec le Père Alain Rouel

13 mars 2019


Les paraboles de la Miséricorde

Emerveillement devant la réconciliation à partir des trois paraboles de la miséricorde :

la brebis égarée - la drachme perdue - le fils prodigue




Le Seigneur veut nous faire pénétrer dans son univers qui n'est pas le nôtre. Il prend des exemples de notre monde pour nous faire passer dans ce qui est le sien. Les pharisiens contestent que Jésus puisse fréquenter les pécheurs, Jésus approche et touche les pécheurs. La contestation est là. Grâce à la parabole, les gens peuvent se reconnaître. Jésus nous révèle le vrai visage de Dieu car les hommes imaginent Dieu comme ils sont. Chacune des paraboles ci-dessus nous parle de l'une des personnes divine.



‍    - parabole du bon Pasteur - Fils de dieu fait homme, référence à Ezéchiel 34 : "je vais m'occuper moi-même de mes brebis. 

‍    - parabole de la drachme perdue : personne du Saint-Esprit qui est l'artisan à l'oeuvre dans notre âme et nous met en relation avec les personnes divines.

‍    - Gal 4, 19 - mystère de vie intérieure

‍    - Cor 4, 15 - Enfantés dans le Christ - oeuvre de maternité

‍    - parabole du fils prodigue - personne du Père. 


Le Père est le but ; Il sort à la rencontre du fils et ne le laisse pas pénétrer seul dans la maison. De la même façon, Il sort pour aller chercher l'aîné. Le Père reste chez lui, le Fils est envoyé vers les hommes, Il va à la recherche. Les 99 brebis représentent le monde des anges, la brebis égarée, le monde, l'ensemble de l'humanité. La femme, visage de l'Esprit Saint ne quitte pas la maison. L'Esprit est envoyé pour être l'artisan de notre transformation intérieure. L'Esprit Saint cherche notre conscience, notre coeur perdu. La drachme est perdue dans la maison, comme le fils aîné.


Vivre de la vie divine, c'est un pur cadeau de Dieu. Dieu se penche pour nous

saisir, nous ne pouvons faire seul le chemin jusqu'au bout. Le 

Père est la source de tout qui attire : Il est transcendant. "Oh, Toi, l'au-delà de tout". Dieu nous voit avant que nous ne l'ayons réalisé. Nous n'avons pas accès à la vie divine par nous-mêmes.


La brebis et le cadet sont perdus à l'extérieur. La drachme et le fils aîné sont perdus à l'intérieur.


Qu'est-ce qui est perdu?

Dans la parabole du bon Pasteur : une brebis sur cent (1%)

Dans la parabole de la drachme, une sur dix (10%)

Dans la parabole du fils prodigue, un fils sur deux (50%), puis l'aîné (100%)


Parole du serviteur "ton frère est rentré en bonne santé", il n'arrive pas à restituer la joie du Père.

En fait, personne dans cette maison ne connaît vraiment le Père - électroencéphalogramme mystique plat !!!


Qualité du coeur de Dieu, le bon Pasteur cherche jusqu'à ce qu'Il retrouve, inlassablement.

cf. "Où es-tu" dans la Genèse.

Mt 18 : "S'Il la retrouve..." - espace qui permet à la brebis de ne pas répondre.

Espace aussi laissé au fils aîné de la parabole. La femme cherche aussi avec des attitudes plus soignées. L'Esprit du Seigneur cherche le coeur de chacun.


Balai, lampe : moyens visibles de l'Eglise. Le mystère du salut est actif au-delà de toutes nos lampes. Vie de la grâce à notre insu.


Le Père : marques de la tendresse acharnée et douce. Il va à la rencontre, on est saisi par Dieu. Il voit son fils avant que son fils ne le voit. Le Père est le seul à reconnaître son fils. Il l'embrasse tendrement. Pour le fils, ce n'est pas très facile de revenir mais il attend un salaire, un travail, il a faim.


Le Père dissimule toute forme l'humiliation. La filiation n'est pas quelque chose de mérité, l'existence est un don, un cadeau.

Le fils n'a pas eu le temps de dire "traite moi comme l'un de tes serviteurs", il ne vient pas chercher la réconciliation, il découvre l'amour du Père. L'aîné ne comprend pas que le Père pardonne, cette attitude, le Père l'a aussi à l'égard de l'aîné. Il le supplie avec insistance, avec tendresse pour gagner son cœur, mais le fils l'invective, il coupe la relation avec son père et son frère. Attitude douce, aimante et attirante. Il ne s'excuse pas. Dieu révèle la qualité de son cœur - c'est une révélation pour ces deux hommes pécheurs.


La drachme est une pièce de monnaie, elle ne sait pas qu'elle est perdue. Elle ne sait pas qu'elle est cherchée, désirée, aimée, elle n'a pas conscience de sa valeur. Nous non plus n'avons pas conscience de la valeur que nous avons. Même perdue, elle garde toute sa valeur, c'est tout ce que la personne humaine est appelée à vivre.


Imaginer une suite à la parabole du fils prodigue

Le fils aîné demande à son Père la part d'héritage qui lui revient et s'en va. Le cadet part à sa rencontre, suivi du Père ... qui court moins vite ! Il le prend dans ses bras : "Père, pardonne-lui, il ne savait pas ce qu'il faisait". Il est rentré dans les sentiments du Père. Etre dans les dispositions qui sont celles du Père pour recevoir le pardon.  Permanence du pardon de Dieu.


Trois personnes d'amour en Dieu :

‍    - le Père, source de l'amour,

‍    - le Fils, expression de l'amour,

‍    - l'Esprit, amour échangé.


Le Saint-Esprit ne se donne pas de Lui-même, c'est Jésus qui le donne. Jésus parle "du" Père et "au" Père. Il parle "du" Saint-Esprit mais jamais "au" Saint-Esprit. 

"Nul ne va au Père sans passer par moi"